Rapport complet :
Un vieil opposant considère que ce sont des méthodes de guerre à l’encontre de civils. Le rapport, à chaque fois, précise le contexte, les lieux, les témoignages. Il décrit les abus et tricheries des forces de l’ordre comme lorsque J. donne un coup d’épaule contre un bouclier ce qui lui vaut, deux mois plus tard, une arrestation à son domicile à 7 heures du matin, violenté (trois fractures au visage, genou fracassé au sol). Il croit à une erreur, mais il est accusé d’avoir renversé le gendarme qui a obtenu 45 jours d’ITT ! J. est condamné à dix mois de prison avec sursis.
« Depuis un mois, les agents de sécurité de la Cimenterie viennent nous harceler le week-end, peut-être parce que nous sommes plus nombreux. Le week-end dernier ils ont caillassé des chiens qui appartenaient à des gens de la ZAD. Les week-ends précédents, c’étaient des insultes verbales homophobes, des chants militaires allemands, des jets de lumière et lasers. Un cap a été franchi dans la nuit de vendredi à samedi 23 mars, 6 à 7 agents de la sécurité de la Cimenterie étaient présents avec B., chef de la milice, qui disait “il faut tenir la ligne” à plusieurs reprises en exhortant ses gars. En plus des insultes homophobes, sexistes et racistes habituelles, nous avons reçus des jets de pierres, menaces de mort et incendie. »
###Menaces et violences à caractère fasciste
« J’ai carte blanche, on va vous rafler un par un, vous allez tous y passer… » prononcé une dizaine de fois. « J’ai cent litres d’essence, y’en aura pour tout le monde. » « On va sortir le 9 mm. » « Vous dormirez plus, c’est la guerre. » «ATOSCA avait besoin de chiens de garde, c’est nous» «On va tous vous rôtir et on enculera vos daronnes.»
À une écureuille, des menaces de viol « J’vais venir te violer dans ton arbre salope, tu vas goûter ma bite. » Aux zadistes, des insultes homophobes «Enculé, sale PD»
###[Dimanche 18/02]
« Les insultes à une femme : “Je vais m’occuper de toi ! … éjaculer dans ta bouche ! […] Non, t’es trop sale, je passerai par derrière…” Ils ont dit : “Descendez, on va venir s’occuper de vous […] Pourquoi, tu descends pas ? T’as peur ?” Cette nuit-là, des CRS ont dit… “On est là pour votre sécurité”. » Non seulement les filles sont visées dans les menaces de viol, mais les insultes les désignent : « “J’ai le rouge à lèvre de ta mère sur ma bite.” “Je suis pour la liberté d’expression, je frappe ma femme et je viole ma fille.”
Et à une écureille qui lui répond “ma mère est morte” : le gendarme lui répond : “heureusement pour elle, elle se serait suicidée en voyant sa fille”. Et suite à des remarques sur sa vulgarité : “Je suis un robot…… Je ne pense pas…” Répété pendant plusieurs minutes. Pour les garçons, c’est le traditionnel : “fils de pute”, “Si t’essaie de t’échapper, je t’explose la gueule petite pute” m’a-t-il dit. »