this post was submitted on 20 Nov 2023
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Antitaff

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Le travail n'est pas la santé!

Toi qui ne crois pas que le sens de ta vie passera par ton taff, toi qui négocies une rupture conventionnelle pour aller voir ailleurs, toi qui ne vis pas qu'à travers l'objectif de "faire carrière", toi qui négocies pour 5h de télétravail face à l'inflexibilité de ton employeur et toi qui souhaites moins de place de l'emploi dans ta vie voir l'abolition du travail. Ce sous est pour toi.

Ce sous est le pendant de r/antitaff mais sur jlai.lu!


Règles

  1. L'humour est le bienvenue

Le format mêmes/moimoi, impressions d'écran, BD humoristiques sont bienvenues.

  1. Soyez respectueux·se

Pas d'insultes, discrimination, sexisme, ... (mais c'est déjà dans les règles globales).

  1. Pour poster

Veillez a ce que votre publication soit lisible. Mentionnez les sources, traduire si c'est en anglais, ajouter un minimum de contexte (surtout si paywall), ...

  1. Troll... Va troller ailleurs!

Interdiction de poster des contenus et commentaires provocateurs dans le but de semer inutilement la discorde.

  1. La modération refuse toute invitation de la presse

Règle due a une interview de la part de foxnews d'un membre de la modération de r/antiwork


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Cette communauté à la prétention d'être une prise de recul du travail et de son omniprésence dans nos vies.

Si l'on remonte dans l'histoire, le terme "travail" vient du latin "tripalium". Oui, un instrument à trois pieux est utilisé par les maréchaux-ferrants est utilisé par extension par les romains pour punir les esclaves.

Ceux qui ont décidé que nous devions sacrifier notre temps à "être productif" méritent l'échaff*** (auto-censure pour éviter d'appeler à la violence).

Ces "bullshits jobs" (pour la plupart) auxquels nous devons adhérer jusqu'à au moins nos 65 ans... (Sachant que l'espérance en bonne santé des femmes est de 64,6 ans et 63,7 pour les hommes) sous peine d'exclusion, de précarité et autres joyeusetés.

Existe-t-il des formes de salariat qui ne se résument pas à jouer le pion dans une pyramide? Comment atténuer le poids du chantage au travail? Est-ce que le génie humain peut s'extraire de cette servitude volontaire?

Bref, partageons et ne prenons pas trop au sérieux cet espace de branle-rond. Comme dirait Boris Vian, "L'humour, c’est la politesse du désespoir."

founded 1 year ago
MODERATORS
 

Extrait de "Les aventures de la marchandise" d'Anselm Jappe pris sur le site : http://www.palim-psao.fr/article-le-travail-est-une-categorie-capitaliste-114860222.html :

Toute notre argumentation nous pousse à mettre en discussion non seulement le « travail abstrait », mais aussi le travail en tant que tel. Ici le bon sens se révoltera : comment pourrait-on vivre sans travailler ? Toutefois, c’est seulement en identifiant le « travail » au métabolisme avec la nature qu’on peut présenter le travail comme une catégorie suprahistorique et éternelle. Mais il s’agit alors d’une tautologie. D’un principe tellement général, on peut déduire aussi peu que du principe que l’homme doit manger pour vivre.

Le « travail » est lui-même un phénomène historique. Au sens strict, il n’existe que là où existent le travail abstrait et la valeur [dans la formation sociale capitaliste qui naît à partir du XIVème et XVème siècles]. Non seulement au niveau logique, mais aussi par rapport au travail, « concret » et « abstrait » sont des expressions qui renvoient l’une à l’autre et qui ne peuvent pas exister indépendamment l’une de l’autre. Il est donc très important de souligner que notre critique touche le concept de « travail » en tant que tel, pas seulement le « travail abstrait ». On ne peut pas simplement opposer entre eux le travail abstrait et le travail concret, et encore moins comme étant le « mal » et le « bien ». Le concept de travail concret est lui-même une abstraction, parce qu’on y sépare, dans l’espace et dans le temps, une certaine forme d’activité du champ entier des activités humaines : la consommation, le jeu et l’amusement, le rituel, la participation aux affaires communes, etc. Un homme de l’époque précapitaliste n’aurait jamais idée de placer au même niveau de l’être, en tant que « travail » humain, la fabrication d’un pain, l’exécution d’un morceau de musique, la direction d’une campagne militaire, la découverte d’une figure géométrique et la préparation d’un repas.

La catégorie de travail n’est pas ontologique, mais existe seulement là où existe l’argent comme forme habituelle de médiation sociale. Mais si la définition capitaliste du travail fait abstraction de tout contenu, cela ne signifie pas que toute activité, dans le mode de production capitaliste, est considéré comme du « travail » : seulement celle qui produit de la valeur et se traduit en argent. Le travail des ménagères, par exemple, n’est pas du « travail » au sens capitaliste.

Le travail en tant qu’activité séparée des autres sphères est déjà une forme de travail abstrait ; le travail abstrait au sens étroit est donc une abstraction de deuxième degré. Comme l’écrit Norbert Trenkle :

« Si le travail abstrait est l’abstraction d’une abstraction, le travail concret n’est que le paradoxe du côté concret d’une abstraction (l’abstraction formelle du ‘‘travail’’). Ce travail est concret seulement dans un sens très borné et étroit : les marchandises différentes exigent des procès de production matériellement différents ».

Cependant, l’idée de devoir « libérer » le travail de ses chaînes a comporté logiquement de considérer le travail « concret » comme le « pôle positif » qui dans la société capitaliste est violé par le travail abstrait. Mais le travail concret n’existe dans cette société que comme porteur, comme base du travail abstrait, et non comme son contraire. Le concept de « travail concret » est également une fiction : il n’existe réellement qu’une multitude d’activités concrètes. Le même discours est vrai en ce qui concerne la valeur d’usage : elle est liée à la valeur comme un pôle magnétique à l’autre. Elle ne pourrait pas subsister seule ; elle ne représente donc pas le côté « bon », ou « naturel », de la marchandise, qu’on pourrait opposer au côté « mauvais », abstrait, artificiel, extérieur. Ces deux côtés sont liés l’un à l’autre de la même manière que, par exemple, le sont le capital et le travail salarié, et ils ne peuvent disparaître qu’ensemble. Le fait d’avoir une « valeur d’usage » n’exprime que la capacité – abstraite – de satisfaire un besoin quelconque. Selon Marx, la valeur d’usage devient un « chaos abstrait » dès qu’elle sort de la sphère séparée de l’économie. Le véritable contraire de la valeur n’est pas la valeur d’usage, mais la totalité concrète de tous les objets.

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